Action Directe

1984 - 1989

L’affaire :

André Olivier, professeur de lettres modernes suspendu de ses fonctions après seulement deux années au service de l’éducation nationale, s’engage dans les années 70 dans des activités anti militaristes.

Condamné en 76 par la Cour de Sûreté de l’Etat pour divulgation de renseignements devant être tenus secrets dans l’intérêt de la défense nationale, il est incarcéré à la prison de la Santé où il fait la connaissance de Jean-Marc Rouillan.

A leur sortie de prison, après avoir été à l’origine du mitraillage de la façade du siège du CNPF en 1979, ils créent deux branches distinctes du mouvement.

Tandis que Rouillan et sa compagne, Ménigon, se lance dans l’action violente avec leur propre groupe, André Olivier avec deux de ses anciens élèves, Emile Ballandras et Max Frérot rejoints par Bernard Blanc et Joëlle Crépet, constituent la branche lyonnaise de l’Action Directe.

Entre le 29 octobre 1980 et l’attaque à main armée d’un convoi de fonds près d’une agence BNP non loin de Caluire qui se soldera par la mort du convoyeur de fonds et le 09 juillet 1986, un attentat à l’explosif commis par Frérot dans les locaux de la BRD à Paris provoquant le décès de l’inspecteur divisionnaire Marcel Basdevant, le groupe commettra 27 attentats à l’explosif en région lyonnaise et parisienne, plusieurs dizaine de vols et plusieurs dizaine de vols à main armée.

Tous ces faits seront établis à partir des « confessions écrites » de Maxime Frérot, retrouvées lors d’une perquisition en mars 1986 dans son appartement à Saint-Etienne.

Ces confessions permettront aux enquêteurs de déterminer les faits commis et de procéder à l’arrestation de tout le groupe.

Seul Frérot restera en cavale mais isolé et dépourvu de tout soutien logistique, il sera interpellé le 28 novembre 1987 dans les sous-sols de la gare de la Part-Dieu.

Ce sont 19 accusés qui comparaitront le 29 juin 1989 devant la Cour d’assises spéciale du Rhône composée de 7 magistrats professionnels.

Cette juridiction condamnera André Olivier et Maxime Frérot à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 18 ans.

Emile Ballendras écope de cette même peine assortie d’une période de sûreté de 16 ans.

Bernard Blanc est condamné à 20 ans de réclusion avec une période de sûreté de 14 ans et Joëlle Crépet condamnée à 18 ans de réclusion avec une période de sûreté de 10 ans.