L’affaire Alain Carignon

1994 - 1996

L’affaire :

L’affaire débute par une dénonciation anonyme s’étonnant des circonstances dans lequel le Groupe de presse Dauphiné News né avant les municipales de 1989 et mort peu après, avait été sauvé de la liquidation par des filiales de la Lyonnaise des eaux.

Or selon les enquêteurs le dirigeant de fait de ce groupe de presse était Alain Carignon.

Convoqué en juillet 1994 pour sa mise en examen par le Juge d’instruction, Philippe Courroye, Alain Carignon doit démissionner de son poste de Ministre de la communication.

Mis en cause par des témoins qui ensuite se rétractent, et le lien étant établi entre le sauvetage de Dauphiné News et le contrat de l’eau, Alain Carignon était placé sou mandat de dépôt en octobre, notamment à cause « des risques de pression sur les témoins ».

Libéré en mai par la Chambre d’accusation, il renoncera à se présenter aux élections municipales le mois suivant.

Durant l’instruction et à l’audience, Alain Carignon a contesté son implication dans l’affaire alors qu’il lui était reproché d’avoir bénéficié par l’intermédiaire d’une société de conseils en entreprise qu’il avait fondée, la Société Whip, d’honoraires fictifs de la part de la Lyonnaise et du Groupe Merlin qui s’était adossé à cette entreprise pour obtenir le marché des eaux.

Il lui sera également reproché d’avoir bénéficié de trajets en avion, d’un appartement Boulevard Saint-Germain à Paris et du personnel attaché à son service.

En dépit de ces allégations et du soutien du PDG de la Lyonnaise des eaux, Jérôme Monod, il sera aux termes de deux procès, d’abord devant le Tribunal Correctionnel de Lyon puis devant la Cour d’Appel de Lyon, déclaré coupable des faits de corruption et condamné à une peine de 5 ans d’emprisonnement dont 2 avec sursis.

 

La presse :