L’affaire :
Le 19 août 1981, un agriculteur du Caylar (Cantal) découvrait en bordure d’une route départementale le cadavre d’une femme en état de décomposition avancée.
L’autopsie permettait de déterminer l’origine de la mort qui résultait de troubles respiratoires, probablement déterminés par des violences exercées sur le visage et le cou.
Le décès paraissait remonter à début août.
Ce n’est qu’un an plus tard, en juillet 1982 que l’identité de la victime était établie : Il s’agissait de Jacqueline Lagarde épouse Fanfani, dont le mari avait signalé la disparition en août de l’année précédente.
A cette époque, celui-ci qui s’était remarié avec Jacqueline Lagarde, le couple s’étant séparé un temps, vivait à la fois avec elle et avec une autre femme qui était sa maîtresse.
Il avait donc déclaré qu’elle avait disparu mais la famille de son épouse n’avait pas cru à une disparition inopinée dans la mesure où Jacqueline Lagarde avait fait état auprès de ses proches de différentes disputes et de menaces proférées à plusieurs reprises par Giovanni Fanfani.
Elle avait même fait allusion à un épisode au cours duquel il aurait tenté de la faire disparaitre.
Elle expliquait qu’ayant décidé de se rendre en cure, celui-ci très curieusement avait proposé de l’y accompagner.
Il avait suggéré de voyager de nuit en direction de Gréoux les Bains.
Or peu de temps après le début du voyage il avait manifesté des signes de fatigue et s’était arrêté sur un parking au dessus d’un barrage.
Il avait suggéré que le couple dorme un peu pour récupérer.
Jacqueline Lagarde avait expliqué à sa sœur que s’étant assoupie, elle s’était réveillée en sursaut, que le véhicule était en train de glisser en direction de l’eau et que Giovanni Fanfani n’était plus à ses côtés.
Le véhicule avait plongée dans le barrage. Elle avait réussi avec beaucoup de difficultés à ouvrir la portière alors que le véhicule était sous l’eau, remonté à la surface et nager jusqu’à la rive.
Elle avait expliqué que Giovanni Fanfani, à sa vue, s’était mis à frapper le sol à coups de poing…
Il lui avait expliqué que c’était par désespoir, étant sorti du véhicule pour satisfaire un besoin naturel, celui-ci avait dû glisser accidentellement dans le barrage alors que le frein à main devait être mal resserré.
Jacqueline Lagarde avait en son temps déposé plainte mais les enquêteurs n’avaient pas donné suite à celle-ci.
Après un interrogatoire par les gendarmes dont Fanfani disait qu’il avait été extrêmement violent et qu’il avait été frappé, il reconnaissait qu’en fait, à la suite d’une dispute il aurait secoué violemment son épouse en la prenant par le cou et en la projetant contre le mur de la chambre de la maison dans laquelle ils continuaient à cohabiter.
Ce point était corroboré par des traces de sang qui étaient découvertes contre le mur de ladite chambre.
Toutefois Giovanni Fanfani revenait sur ses aveux dont il disait qu’ils avaient été extorqués, mais en dépit de ses délégations il finissait par être condamné par la Cour d’assises du Cantal à une peine de 20 années de réclusion criminelle.