L’affaire Gletty

2012 - 2014

L’affaire :

Philippe Gletty, 48 ans, est un chef d’entreprise unanimement apprécié à la tête d’une société d’encadrement de fenêtres qui emploie une cinquantaine de salariés lorsque fin mars 2012 il disparait.

Alertés par son épouse, les gendarmes croient d’abord à une fugue et ce d’autant plus que les premiers éléments de l’enquête laissent apparaitre une personnalité à la vie sentimentale plutôt agitée.

Très rapidement toutefois cette disparition n’apparait pas volontaire et des investigations et recherches sont lancées en particulier dans le massif du Pilat qui entoure le siège de l’entreprise.

C’est près d’une semaine plus tard et par des membres de sa famille qui avaient organisé eux-mêmes des recherches, que son corps est découvert sur un petit chemin boisé du massif du Pilat recouvert de quelques branches.

Les enquêteurs recherchent parmi ses relations, et en particulier les femmes qu’il côtoyait, celles qui pourraient avoir un mobile.

Ils s’intéressent également à leurs compagnons dans la mesure où il est établi qu’un incident violent l’a déjà opposé par le passé à l’ex-mari d’une femme qui est depuis devenue son épouse.

Perquisitionnant au domicile familial de sa secrétaire de direction, bras droit mais aussi occasionnellement maîtresse, les gendarmes découvrent l’arme du crime, un pistolet de collection appartenant à l’époux de celle-ci.

Le lendemain de cette perquisition, c’est elle, Bettina Beau qui se rend à la gendarmerie pour s’accuser.

Son mobile ? « Le stress au travail, la pression »,

L’enquête établira que Philippe Gletty qui a créé son entreprise une dizaine d’années plus tôt, a toujours eu Bettina Beau pour assistante et qu’ils ont vécu ensemble une passion amoureuse qui avait évolué, puisque l’un comme l’autre avaient des relations parallèles et ne se rencontraient plus que pour des moments essentiellement sexuels.

Bettina Beau expliquera surtout qu’elle avait certes éprouvé une certaine frustration sentimentale lorsque leurs rapports s’étaient distendus, mais surtout qu’avec l’agrandissement de la société, Philippe Gletty, avait éprouvé le besoin de s’entourer d’une équipe dirigeante plus qualifiée.

L’arrivée d’un nouveau numéro 2 allait la priver de certaines attributions.

Par ailleurs, la situation de l’entreprise étant difficile, Philippe Gletty mettait une pression permanente pour qu’elle fasse rentrer les factures et lui rende compte de l’évolution de la situation.

Il apparaitra également qu’elle avait commis dans la dernière période, profitant de sa situation, un certain nombre de malversations et que Philippe Gletty était susceptible de s’en être aperçu.

Il lui avait fixé un rendez-vous pour le jour des faits et si elle explique son geste par « la pression », il n’est pas exclu, en fait, qu’elle n’ait pas supporté l’idée d’être mise en face de ses agissements et qu’elle n’ait trouvé pour seule issue que d’abattre celui qui était à la fois son patron et son amant.

La Cour d’assises de la Loire l’a déclarée coupable d’assassinat et l’a condamnée à une peine de 18 années de réclusions criminelle.

 

La presse :

FAITES ENTRER L’ACCUSÉ : « Liaisons fatales », 2016