L’affaire Jean-Claude Romand

1993 - 1996

L’affaire :

Jean-Claude Romand, qui échoue sa deuxième année de médecine, va mentir à ses proches pendant 18 ans.

Il reste inscrit en faculté et leur explique qu’il réussit l’internat de Paris.

En 1980 il épouse son amie d’enfance, pharmacienne, avec laquelle il aura deux enfants.

Installé près de Genève où il dit exercer à l’OMS, il s’est inventé une vie de médecin et de chercheur.

Le 09 janvier 1993, Jean-Claude Romand tue dans la chambre conjugale son épouse, Florence Crolet à l’aide d’un rouleau à pâtisserie, puis dans leur chambre sa fille Caroline âgée de 7 ans et son fils Antoine, 5 ans, à l’aide d’une carabine 22 long rifle équipée d’un silencieux.

Après cette tuerie, il range la maison, relève le courrier, se rend en ville acheter les journaux puis passe la soirée à regarder la télévision.

Le lendemain après avoir déjeuner chez ses parents, dans leur maison de Clairvaux les Lacs, il les tue, toujours avec sa carabine 22 long rifle ainsi que leur chien.

Il se rend ensuite à Paris pour retrouver son ancienne maîtresse, Chantal Delalande, à qui il propose d’aller diner chez Bernard Kouchner dont il a toujours prétendu qu’il était l’ami et qui aurait une maison dans la Forêt de Fonainebleau.

Il feint de se perdre, arrête le véhicule dans une clairière et tente de tuer celle-ci en l’étranglant.

Devant ses supplications, il l’épargne et repart pour le domicile de Prévessin-Moëns où après avoir aspergé les lieux d’essence et avalé des barbituriques, il met le feu.

Alertés par les flammes et la fumée, des éboueurs qui passent au petit matin préviennent les pompiers qui le sauvent.

L’enquête démontrera qu’il a vécu pendant toutes ces années où il prétendait être médecin et chercheur à l’OMS à Genève, d’escroqueries au préjudice de son cercle de relation (parents, beaux-parents, maitresse), sous prétexte de placements en Suisse.

Il était naturellement contraint de rembourser les uns avec les sommes empruntées aux autres et il convient de noter que son beau-père qui lui réclamait depuis plusieurs semaines le remboursement de placements effectués en Suisse, avait fait une chute malencontreuse alors qu’ils étaient seuls à l’intérieur d’une villa que le père de son épouse rénovait, chute ayant entrainé un coma et le décès de celui-ci sans qu’il ait pu raconter les conditions dans lesquelles il était tombé….

Son propriétaire, à qui il devait également des loyers relativement importants, était décédé dans l’incendie malencontreux de sa caravane dans une période où il se montrait particulièrement pressant pour réclamer son dû…

Jean-Claude Romand a été condamné par la Cour d’assises de Bourg-en-Bresse, le 02 juillet 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans.

 

La presse :

 

FAITES ENTRER L’ACCUSÉ : « Jean-Claude Romand, le menteur », 2014