L’affaire :
Karim Tahir est né le 17 avril 1972 au Chambon Feugerolles (Loire). Suite au divorce de ses parents, il retournera un temps en Algérie avant de revenir en France pour vivre aux côtés de sa mère.
Alors qu’il n’est connu de la Justice que pour quelques délits mineurs, le 29 juin 1995 il est interpelé à Limoges à la suite du braquage de l’agence BNP de cette ville.
Les policiers ayant été alertés, entourent l’établissement alors que les deux individus qui étaient à l’intérieur en sortent avec un otage.
Parvenus à un carrefour, ils relâchent l’otage mais s’emparent d’un véhicule tandis qu’une fusillade éclate.
Poursuivis par les services de police, les deux hommes abandonnent le premier véhicule, s’en emparent d’un second avant d’être rattrapés dans un entrepôt.
Pour ces faits Karim Tahir sera condamné par la Cour d’assises de la Haute-Vienne à une peine de 15 ans de réclusion criminelle.
Alors qu’il purge sa peine, il est transféré à la maison d’arrêt de Nantes pour être mis en examen par un Juge d’Instruction de cette ville pour des faits de braquages commis antérieurement à l’attaque de Limoges.
Le 07 mai 2000 il s’évade de la maison d’arrêt de Nantes en escaladant le mur d’enceinte.
Il se réfugie dans une maison à quelques dizaines de mètres de l’établissement, séquestre les occupants et quittait la ville en les prenant en otage.
Le 09 juin 2000, vers 11 heures, trois détenus s’évadaient du Centre Pénitentiaire de Moulins-Yzeure à bord d’un hélicoptère qui les attendait en vol stationnaire au- dessus du toit du troisième niveau du bâtiment principal.
Il était établi qu’un peu plut tôt dans la matinée vers 9 heures, à l’héliport de La Malacussy à Saint-Etienne, trois hommes cagoulés faisaient irruption et sous la menace de leur arme, obligeaient le pilote et le propriétaire de l’hélicoptère à prendre la direction du Moulins.
Un seul des agresseurs les accompagnait, faisait poser l’hélicoptère peu avant d’arriver près de la Centrale pour prévenir les trois détenus objet de l’évasion de se rendre sur le toit de la Centrale.
A cette occasion, le pilote et son patron tentaient de maitriser le preneur d’otages qui finissait par reprendre le dessus, blessait le pilote tandis que le propriétaire de l’hélicoptère était abandonné sur place et que l’hélicoptère repartait en direction de la Centrale.
A la demande du preneur d’otage, le pilote positionnait son engin en vol stationnaire au dessus de la centrale où les trois fuyards attendaient, puis embarquaient.
Plusieurs coups de feu étaient tirés par les gardiens, un impact étant même retrouvé sur l’hélicoptère.
Sur le chemin du retour, l’auteur du détournement faisait poser l’hélicoptère et accompagné des trois évadés, ils se fondaient dans la nature.
Le rapprochement était fait rapidement par les enquêteurs entre cette prise d’otage et l’évasion de Karim Tahir, évadé de la Maison d’arrêt de Nantes.
Karim Tahir était finalement interpelé le 08 juillet 2000 après une course poursuite.
Pour l’ensemble de ces derniers faits, il était condamné tout d’abord par la Cour d’assises de la Loire à une peine de 26 ans de réclusion criminelle, peine ramenée à 17 ans par la Cour d’assises d’appel du Rhône.
Tandis qu’il était en cavale, le 23 juin 2000, il commettait avec deux complices une agression chez un courtier en bijoux.
Confondus par ses traces d’ADN, il était condamné par la Cour d’assises du Rhône pour ces faits à 10 ans de réclusion criminelle.
Par ailleurs Karim Tahir allait être condamné à de nombreuses reprises pour des tentatives d’évasion, la plus fameuse ayant lieu alors qu’il venait d’être interpelé à Lyon et transféré à la Maison d’arrêt de la Santé.
Il était retrouvé le soir même de ce transfert sur le mur d’enceinte de la prison de la Santé en compagnie du tueur Guy Georges.
Ont été comptabilisées pendant toutes ces périodes d’incarcération, pas moins de 23 tentatives d’évasion.
La presse :