L’affaire :
Le 27 août 2001 une jeune femme déposait plainte contre son mari : Elle expliquait qu’alors qu’elle avait décidé une fois de plus de se séparer de celui-ci, il lui avait proposé de l’emmener chez un de ses amis, Christian Degruel, et qu’à cette occasion il avait été décidé de procéder à une séance de « dressage ».
Elle indiquait qu’à la demande de son mari, elle s’était habillée d’une tenue légère, qu’on lui avait bandé les yeux, mis une laisse de chien autour du cou, puis qu’elle avait été attachée aux poutres du plafond du séjour par des bracelets en cuir et fouettée avec une cravache par Christian Degruel sous les yeux de son époux.
Elle ajoutait qu’elle avait été ensuite contrainte de se livrer à un certain nombre de pratiques sexuelles : masturbations, fellations et pénétrations vaginales et anales à l’aide de godemichet.
Elle ajoutait que ces séances s’étaient reproduites à plusieurs reprises pendant 4 jours et que des photos et des films avaient été faits à cette occasion.
Elle insistait sur le fait qu’elle n’avait pas pu s’enfuir car la porte était fermée à clé et qu’on lui avait expliqué que si elle tentait de le faire, « des hommes armés appartenant à la mafia la retrouveraient ».
A la suite de cette plainte les personnes mises en cause allaient être entendues.
Le caméraman qui avait été appelé pour filmer les scènes retrouvé. Mis en cause Christian Degruel allait expliquer que la plaignante était parfaitement consentante mais à l’occasion de l’enquête le concernant, son ancienne secrétaire allait révéler qu’il l’avait forcée au cours de leurs déplacements professionnels où elle l’accompagnait à participer à des séances d’échangisme ou de sadomasochisme contre sa volonté.
Elle faisait état également de séances au cours desquelles elle considérait qu’elle n’était pas dans un état normal dans la mesure où systématiquement Christian Degruel la faisait boire avant celles-ci et où elle pensait que très vraisemblablement elle avait été droguée.
Aux termes de deux procès successivement devant la Cour d’assises de la Loire puis de la Cour d’assises du Rhône en appel, Christian Degruel était condamné pour viols à la peine de 22 ans de réclusion criminelle.