L’affaire Pontille

1975

L’affaire :

Jean Pontille, propriétaire agricole sur la commune de Chambéon dans la plaine du Forez, était renvoyé devant la Cour d’assises de la Loire en 1975 pour des faits commis dans la nuit du 23 au 24 août 1972 au lieudit « Chemin de la Varenne. »

La famille Pontille, composée du père et des 4 fils, ne supportait pas que, de nuit, des automobilistes viennent tuer des lapins en les attirant dans la lumière de leurs phares sur ce qu’ils considéraient être leur territoire.

Cette nuit-là ayant entendu un véhicule qui visiblement procédait à ce type de chasse, ils s’étaient placé en embuscade dans un carrefour et alors qu’ils avaient vu revenir un véhicule qu’ils avaient déjà entendu passer précédemment, ils avaient fait feu les uns et les autres, armés soit de carabines 22 long rifle, soit de fusils de chasse calibre 16 alimentés de cartouches Brenneke en sa direction.

Plus précisément, en ce qui le concernait, au moment même où le véhicule qui tentait de fuir l’embuscade et le guet-apens constitué par un lapin mort déposé au milieu de la chaussée pour inciter le chauffeur à descendre, il avait tiré.

A l’intérieur de la voiture se trouvait un couple ainsi que leurs deux filles et un neveu.

Jean Pontille tirait deux coups de feu : le premier, une balle Brenneke de calibre 16 qui traversait l’épaule de la mère et la tête de sa fille, Sandrine, âgée de 5 ans et terminait sa course dans le pouce du père.

La deuxième cartouche atteignait le pneu arrière droit du véhicule.

Devant la Cour d’assises de la Loire composée à cette époque essentiellement de ruraux compte tenu de la composition sociologique des jurys, il prenait toute la responsabilité des faits en exonérant ses fils et revendiquait son acte, même s’il regrettait, un peu, des conséquences.

La Cour et le jury, le faisant bénéficier de très larges circonstances atténuantes et en dépit d’un double assassinat, ne le condamnait qu’à une peine de 5 années d’emprisonnements…

 

La presse :