La malle sanglante

1976

L’affaire :

Le 26 août 1976 vers 14 h 30, trois pêcheurs qui naviguaient sur le lac de Grangent dans la Loire, avaient leur attention attirée par une malle métallique flottant entre deux eaux.

Ayant récupéré celle-ci et l’ayant déposée sur la berge, ils découvraient à l’intérieur au milieu de différents effets, un tronc humain découpé.

Les premières investigations des experts déterminaient que ce tronc comportait trois orifices de balles de fort calibre.

Quelques semaines plus tard, alors qu’ils procédaient à une perquisition au domicile d’un individu, Jean-Paul Berthelet, soupçonné d’escroquerie au préjudice de son employeur, la SNCF, ils découvraient des pièces d’identité appartenant à un dénommé Claudius Lyonnet, qui d’après ses proches, avait disparu depuis plusieurs semaines.

Procédant à des comparaisons et à des analyses, il apparaissait que le tronc découvert était celui de Claudius Lyonnet.

Interrogé sur ces faits, Jean-Paul Berthelet finissait par reconnaitre.

Il expliquait qu’il avait rencontré un soir dans un bar Claudius Lyonnet avec qui il avait sympathisé et qui lui avait proposé de l’aider financièrement compte tenu de ses difficultés de l’époque : Il venait de quitter sa femme et allait être licencié de son emploi.

En dépit du fait que Claudius Lyonnet n’ait pas caché son homosexualité, Berthelet acceptait qu’il vienne prendre chez lui un dernier verre.
Son invité se serait alors exhibé devant lui et aurait voulu avoir des relations sexuelles avec lui.
Jean-Paul Berthelet se serait alors emparé d’une carabine pour le repousser mais l’homme ayant continué à avancer dans sa direction, il aurait tiré et l’aurait tué.

Après quoi il aurait envisagé de se rendre et aurait pris son véhicule pour aller au commissariat le plus proche.
Il aurait alors réfléchi aux conséquences de son acte et bien sûr de sa reddition.

Se ravisant, il serait passé prendre un petit déjeuner chez ses parents et aurait emprunté à son père une vieille scie lui appartenant.
Il aura acquis une bouteille de bourbon à l’épicerie la plus proche de son domicile pour se donner du courage, puis serait rentré chez lui, aurait laissé le cadavre de sa victime revenir dans la baignoire avant de le découper en 17 morceaux.

Il aurait déposé ceux-ci dans des sacs poubelles et les aurait jetés dans différentes décharges de l’agglomération stéphanoise, puis il aurait placé le tronc dans une malle qu’il aurait lestée et qu’il serait allé balancer dans le barrage de Grangent.